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31/12/2015

Realpolitik

En soutien à l'expulsion par le gouvernement chinois de la journaliste française, le Président de la France a aussitôt publié une déclaration de guerre à l'encontre de la Chine.
En réponse à cette publication, le Parti Chinois a annoncé l'arrêt total et illimité des livraisons des produits chinois à destination de la France, menaçant d'embargo tous les pays susceptibles d'exporter en France des produits fabriqués en Chine. Quelques millisecondes plus tard, les ordinateurs de l'agence de notation Standard&Fitch passèrent la note de la France à ZZy-, une note jusqu'alors jamais attribuée, créée pour l'occasion et inferieure à celle attribuée à Madagascar.
Afin d'apaiser la situation et en gage de bonne volonté, le Président de la France a déclaré, au cours d'une conférence de presse organisé au débotté, faire acte d'allégeance  au Parti Chinois, déclarant sa volonté de quitter la monnaie européenne au profit de la devise chinoise et d'aligner le Code du Travail français sur celui de la Chine. Le ministre de l'économie de la France a fait part de sa grande satisfaction.
Accueillant cette nouvelle avec joie, le gouvernement chinois a aussitôt décrété l'annulation des prochaines élections présidentielles françaises.
Selon des sources anonymes, lors du dîner suivant qui aurait suivi cette annonce, le Président de la France aurait repris du dessert.

05/12/2012

La Brigade Polichinelle - Page 9

SCOTTIE – Ce pianiste est une femme.

LE CAPITAINE – Vous n'en avez aucune preuve.

SCOTTIE – Je le sais.

LE CAPITAINE – Comment diable pouvez-vous le savoir ?

SCOTTIE – Capitaine.

LE CAPITAINE – J'ai fait une allusion au...

SCOTTIE – Seigneur.
Il se pourrait que le coupable soit cette pianiste.

L'air de piano s'arrête.

LE CAPITAINE – C'est malin. Vous l'avez vexé.
Les murs ne sont pas épais au cas où vous ne l'auriez pas remarqué.
Il est désolé, Madame.

SCOTTIE – Pourquoi serait-elle partie si elle n'est pas coupable ?

LE CAPITAINE – Parce que vous l'ennuyez.
Le coupable écrit des lettres, il ne joue pas du piano.
Elle, c'est simplement la femme de ménage qui se détend
entre deux coups de balai.

SCOTTIE – Pardon ?

LE CAPITAINE – Oui.
Ça ou quelqu'un d'autre.
Elle n'a pas pu aller bien loin.

SCOTTIE – Elle n'est pas partie.
Elle ne joue plus.

LE CAPITAINE – Si vous préférez qu'on vous appelle mademoiselle,
faites un do,
madame.

01/12/2012

La Brigade Polichinelle - Page 8

    LE CAPITAINE – Je dois vous protéger.
Ne m'en voulez pas.

SCOTTIE – Je vous pardonnerai quand nous aurons arrêté le coupable.

    LE CAPITAINE – Vous croyez ?

    SCOTTIE – J'en suis sûr.

    LE CAPITAINE – Persévérons.

    SCOTTIE – Vous vous acharnez.
        C'est différent.

    LE CAPITAINE – Partons à l'autre bout du monde !

    SCOTTIE – Cela ne résoudra rien.
        De plus, la brigade financière suit attentivement l'état de nos dépenses.
        Vous n'auriez jamais dû acheter 800 000 beignets
        pendant notre dernier voyage.

    LE CAPITAINE – Ils avaient faim.
        Vous l'avez vu comme moi.
    SCOTTIE – Pour l'amour de Dieu !
        Revenons à cette enquête. Pour toucher la prime.
    LE CAPITAINE – Qu'avez-vous dit ?

    SCOTTIE – Que nous pourrons partir si nous trouvons le coupable.
        Nous pourrons même l'emmener avec nous.

    LE CAPITAINE – Non. Avant.
        Qu'avez-vous dit avant ?

    SCOTTIE – Pour l'amour de...

    LE CAPITAINE – Par pitié, taisez-vous !

    SCOTTIE – Dieu.
    Un air de piano résonne.

    LE CAPITAINE – Vous entendez ?

    SCOTTIE – Du tuba.

    LE CAPITAINE – C'est du piano.
        Il n'y en a aucun dans cette pièce
        et les sons peuvent traverser les murs.
        Comme les fantômes et les tanks.

    SCOTTIE – Le coupable.
    LE CAPITAINE – Non, Scottie.
        C'est l'un de nous deux.
        Lui, il joue du piano.

28/11/2012

La Brigade Polichinelle - Page 7

    LE CAPITAINE – Maintenant,
        nous en sommes sûrs.
Les informaticiens continuent de décoder le message
depuis leurs bureaux à Bangkok.
    SCOTTIE – Si loin ?
    LE CAPITAINE – La Brigade économise pour acheter des grenades.

    SCOTTIE – Capitaine.
        J'ai peur.
    LE CAPITAINE – Moi aussi, Scottie.
        Mais je ne sais pas de quoi.
    SCOTTIE – Moi, j'ai peur de vous.
    LE CAPITAINE – Oui, j'ai peur de moi.
    SCOTTIEIl prend le document des mains du Capitaine.
        Cette feuille est blanche !
        Pourquoi m'avez menti sur son contenu ?
    LE CAPITAINE – Je ne sais pas lire.
    SCOTTIE – Vous mentez encore.
    LE CAPITAINE – Je dois vous préserver.
        Des évènements qui nous dépassent s'abattent sur nous.
        Vous êtes trop faible et ne résisterez pas au choc.
        C'est pour vous que vient le médecin légiste.
Il pointe son pistolet vers Scottie.
    SCOTTIE – Capitaine ! Non !

LE CAPITAINE tire. Son arme est déchargée.
    SCOTTIE – J'ai toujours un gilet pare-balles.
        C'est vous qui me l'avait appris.
    LE CAPITAINE – C'est ma mission.
    SCOTTIE – Votre mission consiste à ne pas réussir à me tuer ?
Qui vous l'a ordonné ?

24/11/2012

La Brigade Polichinelle - Page 6

SCOTTIE – L'avons-nous touché ?
LE CAPITAINE et SCOTTIE tirent de nouveau.
    SCOTTIE – Je n'ai plus de munitions.
    LE CAPITAINE – Envoyez-les grenades.
    SCOTTIE – Nous n'en avons pas !
    LE CAPITAINE – Nous ne tirons sur personne !



SCOTTIE lance une grenade.

LE CAPITAINE et SCOTTIE se relèvent doucement.
    SCOTTIE – Qu'ai-je fait !
    LE CAPITAINE – Vous auriez pu avoir une vraie grenade.
    SCOTTIE – Ces familles se remettront-elles de ses blessures ?
    LE CAPITAINE – Oui.
        Elles n'existent que dans votre tête.
    SCOTTIE – Le médecin légiste vient pour eux, n'est-ce pas ?
    LE CAPITAINE – Oui.
    SCOTTIE – J'ai tellement honte.
    LE CAPITAINE – Ne vous en voulez pas.
        Vous pensiez bien faire.
    SCOTTIE – Ces victimes gravées sur ma rétine,
        à chaque clin d'œil,
        m'entraineront dans...
        Le fax imprime un document. Quelqu'un nous écrit.
    SCOTTIE récupère le document imprimé et le transmet au CAPITAINE qui le lit.
    LE CAPITAINE – Le département informatique a fait la découverte d'un premier indice.
        La lettre est écrite.
    SCOTTIE – Ne le savions-nous pas ?

    LE CAPITAINE – Maintenant,
        nous en sommes sûrs.

21/11/2012

La Brigade Polichinelle - Page 5

          LE CAPITAINE – J'ai perdu l'odorat lorsque quatorze balles de chevrotine ont détruit la moitié de mon visage.
     
    SCOTTIE – La chirurgie fait des miracles.
     
    LE CAPITAINE – J'ai perdu l'odorat.
     
    SCOTTIE – C'est une bénédiction dans cette situation.
     
    LE CAPITAINE – Qu'avez-vous dit ?
     
    SCOTTIE – C'est une...
     
    LE CAPITAINE – Pour qui, pourquoi les bénédictions ?
     
    SCOTTIE – Dieu.
     
    LE CAPITAINE – Encore lui !
     
    SCOTTIE – Vous pensez que le coupable...
     
    LE CAPITAINE – Ce n'est qu'une intuition mais quelqu'un s'amuse au-dessus de nos têtes et ce quelqu'un va de nouveau bientôt faire parler de lui.
     
    SCOTTIE – Plafond ! Plafond !
     
    LE CAPITAINE – Scottie ?

    SCOTTIE – Je continue de mener l'enquête comme si de rien n'était. Il lui fait un clin d'œil. Plafond !
     
    LE CAPITAINE – Plafond ! Plafond !
     
    SCOTTIE – Pas de réponse.
     
    LE CAPITAINE – Nous avons à faire avec quelqu'un de malin.
                       
                      Le téléphone sonne. Scottie décroche.

    SCOTTIE – Oui... Entendu. Il raccroche. Le médecin légiste aura du retard. Il est bloqué dans un bouchon causé par un carambolage qui a fait plusieurs victimes.

    LE CAPITAINE – Quel homme passionné. Un temps Mais pourquoi vient-il ici s'il n'y a pas de cadavre ? Quelqu'un essaie de nous tuer. C'est un piège, couvrez-vous !

 Ils s'accroupissent et tirent à l'aveuglette avec leurs pistolets.

03/10/2012

La Brigade Polichinelle - page 4

    SCOTTIE – Vous faites peut-être partie de ce complot contre moi.

    LE CAPITAINE – C'est une éventualité à ne pas exclure.

    SCOTTIE – J'ai confiance en vous. Vous ne pourriez pas faire ça.

    LE CAPITAINE – J'ai fait bien pire.

    SCOTTIE – On ne peut faire confiance à personne.

    LE CAPITAINE – Même pas à nous-mêmes.

    SCOTTIE – Je ne me trahirai jamais.

    LE CAPITAINE – Et pourtant, vous êtes alcoolique.

    SCOTTIE – Comment allons-nous déjouer ce complot ?

    LE CAPITAINE – Nous allons chercher des indices en continuant de mener notre enquête comme si de rien n'était. Pour commencer, il faut trouver le but de cette machination. Ce complot défend peut-être nos intérêts.

    SCOTTIE – Et si nous sommes démasqués ? Ils forcent les détenus à faire dans le pot en prison.

    LE CAPITAINE – C'est un lieu terrible.

    SCOTTIE – Nous avons fait enfermés beaucoup de monde. Nous passerions un sale quart d'heure.

    LE CAPITAINE – Nous ne risquons rien. En tant que membre de la Brigade, nous serions installés des cellules spéciales.

    SCOTTIE – Avec des tables à langer ?

    LE CAPITAINE – Essayez-vous de me dire que votre couche doit être changée ?

    SCOTTIE – Depuis quelques minutes déjà.

    LE CAPITAINE – Qui s'en occupe habituellement ?

    SCOTTIE – Le prêtre est encore avec la victime.

29/09/2012

La Brigade Polichinelle - page 3

    SCOTTIE – Je ne vous ai jamais vu vous énerver.

    LE CAPITAINE – Cette affaire me pèse.

    SCOTTIE – Il faut vous reposer. Vous passez vos nuits à jouer des jeux vidéos, cela rend violent.

    LE CAPITAINE – Je ne joue qu'à des jeux de courses.

    SCOTTIE – Je comprend la cascade depuis le pont suspendu pour acheter des croissants.

    LE CAPITAINE – Je me serai autorisé un pain aux raisins si j'avais battu mon record.

    SCOTTIE – Le pain aux raisins après le carambolage provoqué devant la boulangerie n'était pas mérité.

    LE CAPITAINE – L'assurance de la Brigade prenait en charge les dégâts occasionnés. Ces viennoiseries nous appartenait.

    SCOTTIE – Vous voudriez vous reposer.

    LE CAPITAINE – Quand ce malade mental sera derrière les barreaux Au talkie-walkie. Appel à toutes les unités, inspectez tous les barreaux de la ville et établissez la liste de tous les suspects trouvés derrières.

    SCOTTIE – Et si nous faisions fausse route ?

    LE CAPITAINE – C'est-à-dire ?
    SCOTTIE – Et si cette affaire était l'œuvre de nos supérieurs pour nous éloigner d'un sujet important. A moins que ce ne soit les supérieurs de nos supérieurs qui leur ont demandé de nous occuper pour les occuper.

    LE CAPITAINE – C'est exactement ça. Nous sommes au cœur d'un complot.

    SCOTTIE – Pensez-vous que le préfet soit impliqué ?

    LE CAPITAINE – Je n'ai aucune preuve mais l'échelle départementale est le minimum pour un complot.

26/09/2012

La Brigade Polichinelle - page 2

    SCOTTIE En intégrant la Brigade, je savais qu'il faudrait travailler dur pour construire un monde meilleur mais je n'aurai jamais cru que le monde me changerait autant. Croyez-moi, jamais.

    LE CAPITAINE On vous l'apprend lors de votre première année de formation.

    SCOTTIE J'avais deux ans quand l’École de la Brigade m'a recruté.

    LE CAPITAINE Vous ne faisiez déjà plus dans vos couches ?

    SCOTTIEJ'ai obtenu une dérogation. D'ailleurs, ça ne va pas tarder.

    LE CAPITAINE Combien de temps pouvez-vous tenir ?

    SCOTTIE C'est déjà commencé.

    LE CAPITAINE Il faut résoudre cette enquête au plus vite.

    SCOTTIE Que fait-on du courrier ?

    LE CAPITAINE Envoyez-le au laboratoire.

    SCOTTIE  Ils ont fait un avion en papier de la dernière lettre pour établir les records de distance dans les conditions climatiques de 183 pays.

    LE CAPITAINE Pendant un ouragan en Ouganda. Je me souviens. Transférez la lettre au département informatique.

    SCOTTIE La victime a reçu un courrier électronique.

    LE CAPITAINE Envoyez-le par fax.

    SCOTTIE faxe le document.

    LE CAPITAINE Avez-vous remarqué un point commun entre les victimes ?

    SCOTTIE Les espèces disparues n'ont pas reçu de message.

    LE CAPITAINE Je vous parle des victimes. Tous les autres ont le point commun de ne pas en être !

22/09/2012

La Brigade Polichinelle - page 1

    LE CAPITAINEIl pratique le langage inversé, relisez la lettre en sachant que l'auteur a écrit l'exacte inverse de ce qu'il pense réellement.

    SCOTTIECe message est signé par quelqu'un d'autre.

    LE CAPITAINESatan.

    SCOTTIESatan quand même... Vous ne pensez pas plutôt à un de ces sous-traitants ?

    LE CAPITAINEC'est impossible. La lettre est signée Dieu.

    SCOTTIEVous avez raison. Où est le Prêtre ?

    LE CAPITAINEIl enregistre la confession de la victime. Vous n'avez rien remarqué d'autre ?

    SCOTTIEJe ne comprend pas bien le passage de la grand-mère à moustache.
     
    LE CAPITAINESatan écrit habituellement en rouge, Dieu écrit en bleu. Cette lettre est écrite en vert. Il n'avait plus de bleu, ni de rouge dans son stylo quatre couleurs. On a affaire à un serial messenger.

    SCOTTIEOn tient le coupable de l'affaire des lettres en noir de la Dame Blanche.

    LE CAPITAINEOn ne le tient pas encore, Scottie. On sait seulement qu'un psychopathe court dans les rues.

    SCOTTIE – Un street-jogger.

    LE CAPITAINEPas forcement. Le coupable se déplace peut-être en voiture mais il a des baskets. Relisez le passage sur ses souliers en bois.

    SCOTTIEIl laisse fermenter des framboises dans sa baignoire.

    LE CAPITAINEParagraphe d'avant.

    SCOTTIEJe commence à me sentir perturbé par cette lettre.

    LE CAPITAINEArrêtez de la lire !

    SCOTTIEJ'ai besoin de savoir quel goût ont les framboises fermentées.

    LE CAPITAINEÔtez-vous ces horribles idées de l'esprit. Ce courrier a été écrit par un esprit dément.